Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

...

Recherche

Avec mes doigts :

Mes doigts, des aiguilles et de la laine :

  • Mes doigts, des pinceaux et des visages :

  • les z'amis

    Bulledair
    Tricot Nordique
    Tricofolk, par Sandrine...
    Dentelles et fil d'été...
    Blogs qui tricotent pas...
    Blogs tricotent...

    chez Nyl :    visiteurs

    18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 22:51
    Dans trois mois, nous ferons connaissance avec notre bébé...
    Cardi, le papa de ces jumeaux là, m'a fait un dessin pour nous promettre le paradis ... !



    C'est lui qui dit ça, fou comme il est de ses deux ptites bouilles !
    Merci toi !

    Partager cet article
    Repost0
    27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 14:39

    Deux petites filles, 4 ans et demi et 6 ans et demi.

     

    « Dis, Nelly, comment le bébé il fait pour sortir du ventre de la maman ? Et comment il vit le bébé dans ton ventre ? Et comment on fait les bébés ? »

     

    Je n’ai pas de bouteille de lait.

     

    Alors on a parlé d’amour. De faire l’amour aussi. D’être amoureux au point d’être prêt à faire des choses avec son corps. C’est pour les grands c’est évident. La plus petite le fera avec son amoureux, mais une autre fois, après le mariage (je ne sais pas si c’est celui de ses parents, samedi, ou le sien...), la plus grande jamais jamais. Finalement, après en avoir parlé un long moment, on ne sait pas… elles n’ont pas encore un corps de grande, et les bisous c’est déjà beaucoup. J’en ai profité aussi pour faire de la prévention, c’est tellement important qu’elles sachent se protéger.

     

    Il a été question de zizi, de nounoute, de rencontre, de pchitt (ha oui, pour passer d’un corps à l’autre, ça semble plus pratique si ça fait pchitt…), de graines du papa qui font la course pour aller rencontrer la graine de la maman, de la rencontre de ces deux là, et de la magie du corps humain. Comment d’un pchitt, un bébé se fabrique dans le ventre de la maman.

     

    Ensuite, on a parlé de nos nombrils. Si précieux pendant cette période là, le tuyau qui relie le bébé à la maman pour qu’elle puisse le nourrir, et aussi faire sortir ce que le corps du bébé ne peut pas garder. « Et oui hein, heureusement qu’il fait pas caca dans ton ventre le bébé ! » « Mais il est grand comment aujourd’hui ton bébé ? » Alors on a imaginé ce petit bébé là. La plus grande aimerait un garçon, la plus petite sait que c’est une fille.

     

    La naissance ensuite… C’est impressionnant d’imaginer une naissance lorsqu’on est encore petit, déjà que dans nos têtes de grands ce n’est pas très évident. La plus petite savait déjà. En quelques mots elle me raconte à l’hôpital. « Les docteurs, ils coupent doucement ton ventre, ils prennent le bébé, et hop il recouse, et t’as ton bébé ». La plus grande n’est pas d’accord « nous on n’a pas fait comme ça, hein ! ».

     

    Alors j’explique encore. Le corps de la maman, qui peut se transformer suffisamment pour faire grandir le bébé, peut aussi se transformer pour que le trou des bébés (qui sert aussi à faire l’amour, elles ont bien compris, mais quand on sera grande) devienne assez grand pour que le bébé puisse passer, d’abord la tête. Ça doit être dur quand même… ho oui c’est dur, le bébé et la maman font des efforts, le papa les aide aussi, et les docteurs. Mais c’est difficile. Après, la magie du corps redonne à la maman son corps d’avant, le trou des bébés redevient petit, le ventre se diminue… « comme maman ! » Et voilà !

     

    « Et [prénom du papa], il viendra vous voir à l’hôpital ? » Bien sur qu’il viendra, c’est son bébé aussi, et il l’aime déjà tu sais … « Ah, c’est bien ! » Ça suffit à rassurer des petites filles, que ce bébé ait son papa. Les histoires de grand finalement, elles n'y sont pas encore.

     

    Nous avons aussi parlé des animaux, et surtout de Chipie, la maman de Dorado le bébé chien. Elle n’a jamais fait l’amour figurez-vous… Pourtant elles ont déjà vu le papa chien, mais c’est sur qu’ils n’ont pas fait l’amour.
    A moins qu’on ne les ait pas vus ? L’amour, ça se fait discrètement…

     

    Nous sommes passées à autre chose. La plus petite a fait un bisou au bébé, juste sur mon nombril, et la plus grande n’a pas osé.

     

    C’était un bon moment.

      

     

     

    Partager cet article
    Repost0
    19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 17:44

    « Ferme la porte. »

    « Ferme la porte.», qu’ils me disent.

    « Ferme la porte. »

     

    Je peux pas.

     

    « Ferme la porte. »

     

    C’est pas possible.

     

    Les portes fermées, les colères, la haine, je ne peux pas. Ça n’est pas moi.

     ----------------------

    Ce jour là, comme d’autres, j’ai ouvert la porte à ton papa, et nous sommes allés partager ta rencontre. Prendre de tes nouvelles

    Ce jour là, tu n’étais plus « un bébé », tu es devenu quelqu’un. Une personne à part entière, 546 g environ de vie, d’amour aussi.

     

    Tu bougeais beaucoup, mais nous avons pu découvrir tes petits pieds, tes mains, dont une que tu ouvrais et fermais, comme un coucou.

     

    Ton visage aussi.

     

    Un profil que l’on devine. Puis de face. Tu ne nous regardais pas bien sûr, mais l’image nous a donné cet effet là. Tu n’es plus seulement une présence, tu es toi, tu es notre enfant.

     

    La dame qui t’auscultait n’a pas beaucoup parlé. Elle a regardé de près l’ensemble de ton corps, nous a rassuré sur ton état de santé et celui des liens qui nous lient toi et moi. Elle nous a dit aussi que pour elle, tu étais une fille.

     

    Notre fille.

     ------------------------------

    Maintenant, lorsque tu bouges, mon ventre bouge aussi. C’est beau, et c’est bon.

    Merci à toi d’être là…

     


    Partager cet article
    Repost0
    6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 23:04

    Depuis quelques semaines, tout doucement, je te sens bouger en moi.

     
    Parfois, c’est juste une sensation, une présence. Parfois, je suis tout à toi et tu me réponds… ou bien est-ce l’inverse. Je ne te connais pas encore, et pourtant je te sais déjà tellement.

    Lorsque tu es éveillé, j’appuie tendrement mes deux mains, et je te sens te lover juste dessous. Un câlin sous la peau.

     
    A d’autres moments, nous jouons doucement. J’appuie avec deux ou trois doigts là où je t’ai senti donner un coup et j’attends… un petit coup dessous, tu réponds. Si j’arrête, toi aussi. Si je déplace la pression d’un ou deux bouts de doigts, alors un petit geste de toi me fait savoir à nouveau que tu es là : coup timide, ou plus ferme. Et le jeu continue, jusqu’à ce que l’un de nous se lasse.

     
    Lorsque ton père est venu nous voir, tu lui as montré d’un mouvement discret que tu étais là. Il n’en était pas bien sûr. Mais il était ému. Une autre fois, tu lui as tapé dans la main, tu avais bougé et il en était convaincu. Et puis un jour, tu dormais. Sa main que j’ai accompagnée t’a réveillé doucement… et tu as joué avec lui. Je ne sais pas pourquoi, mais je crois que tu sais lorsqu’il est là, même si parfois tu ne bouges que très discrètement.

     
    Tes mouvements se devinent sous ma peau, tes mouvements me permettent aussi de découvrir la vie autrement. Parfois, souvent le soir lorsque je me couche, je t’écoute juste bouger, pas de mots, pas de gestes. Je te laisse ton univers de tendresse, ton cocon de douceur, et les petits bruits que toi seul peux entendre.

     
    Dans quelques jours, ton papa et moi en saurons un peu plus sur toi. Ton père dit que nous saurons quel modèle nous aurons, bébé fille, bébé garçon. Mais qu’importe, tu es juste notre enfant, et c’est déjà beaucoup : un petit bout de nous qui nous apporte déjà tant, un petit bout de nous pour qui nous serons là, pour qui nous sommes déjà là.

     
    C’est difficile de s’imaginer parents, mais notre transformation a déjà commencé. Elle est étrange car nous sommes souvent juste toi et moi. Mais je sais que ton papa n’est pas loin, que ton papa pense à toi, qu’il est tout avec nous dans cette aventure de la vie. Tu verras, ça n’est pas toujours simple loin de là. Nous t’accompagnerons à la découverte des petits bonheurs, tu pourras les cueillir pour en faire ton bouquet…

     

    Partager cet article
    Repost0
    14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 18:14

    Janvier touche à sa fin, il doit être 7h30 du matin, c’est dimanche. La maison dans la montagne sent encore le feu de bois qui s’est consumé cette nuit dans le poêle.

    Les petits pas de Lilou la conduisent à notre chambre. L’enfant repère où nous dormons, son père, sa mère et moi. Elle grimpe sur le lit, se couche sur mon ventre, et finit sa nuit, toute embrumée de fièvre.

    A ce moment là, je sais. Je sais qu’au creux de moi, un enfant se love, une petite graine d’amour qui s’accroche à la vie, une petite graine d’amour pour la vie…

    J’ai laissé le papa de cet enfant qui n’est pas encore là sur le quai d’une gare, nous nous sommes quittés amoureux…

    Il doit être 7h30 du matin, c’est dimanche… je ne le sais pas encore mais j’ai perdu mon amoureux… Cette nuit, pendant que le bois se consumait dans le poêle, là haut dans la montagne, mon amoureux consumait son corps dans les bras d’une autre…

    Aujourd’hui, celui que j’aimais est un fantôme sur les quais du métro de la gare de Lyon. Aujourd’hui celui que j’aimais, qui m’aimait, en aime une autre.

    Aujourd’hui, je m’accroche à la petite graine d’amour qui prend vie au fond de mon ventre, au fond de mon cœur…

    Son papa l’aime déjà, mais il ne m’aime plus. Je pleure souvent et j’enrage aussi parfois, et je me calme, j’essaye… il ne faut pas que cet enfant ait une maman malheureuse, il ne faut pas que cet enfant ait une maman en colère. Je ne serai pas cette maman là.

    Et toi, quel papa seras-tu ?

     

    Partager cet article
    Repost0
    25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 22:27
    En aparté, parce que pour continuer ce blog, il faut que je pose des mots sur mon silence.
    En aparté, parce que je ne trouve pas de mots.
    Je n'ai pas l'habitude d'étaler mes états d'âme du moment, mais si je veux continuer, réussir à faire avancer ces rubriques qui me tiennent à coeur, il me faut juste ici poser un peu de ma peine.

    Je ne trouve pas les mots pour la dire, aussi je les emprunte à miss Sblabla, dont le texte correspond à tout point de vue à ce que je ressens. Merci S., de me les prêter...




    "Agonie du jour dans la nuit blanche"

    Il y a des peines qui ne se racontent pas, au mieux, qui s'effleurent.

    Ce matin, je poserais volontiers mon pochon de chagrin, dissimulée derrière mes grandes lunettes de foire. Je tenterais bravement de cacher cette peine immense, mais je n'y arriverais pas.

    Il y a des peines qui ne peuvent se ravaler, au mieux, s'étouffer au fond d'un grand mouchoir.

    Ce matin, je m'arrêterais volontiers sur mon chemin détrempé pour respirer. Je suis déjà arrêtée et je ne respire plus.

    Il y a des peines qui ne peuvent se crier, au mieux, se murmurer

    Ce matin, je partagerais volontiers. Un regard, une parole, un geste amical, compassion, curiosité, certainement, une épaule, un bras, suffiraient a me faire tomber. Je vacille, je suis déjà tombée.

    Il y a des peines qui sont inconsolables et qui ne se racontent pas.

    Ce matin, on m'a coupée en mille. J'ai bien trop mal pour me cacher. Tripes a l'envers. J'admire de loin, je déteste cette volonté et cette rigueur le coeur au bout des lèvres.

    Le temps ne fait-il pas tout ? Je ne peux plus rentrer.

    Il y a des peines qui passeront mais d'autres non.

    Il y a des peines que l'on refuse.

    Il y a celles qui se taisent, celles qui t'accompagneront encore un moment, toujours trop long.

    Il y a celles qui sont plus dures que d'autres et celles qui ne se contrôlent pas.

    Il y a des peines qui ne se racontent pas, au mieux qui s'effleurent.

    (SBlabla)
    Partager cet article
    Repost0